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Chapelle Saint-Grégoire-le-Grand

Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (22)

31 Mars 2018 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand

            Aveuglement des hommes, plus disposés à croire Saint Jean que Jésus-Christ lui-même.

Jésus-Christ se sert du témoignage de saint Jean-Baptiste pour convaincre ceux qui ne voulaient pas croire au Christ lui-même. Jean n'avait fait aucun miracle ; et Jésus en avait rempli toute la Judée. Jean parlait comme le serviteur, et Jésus-Christ comme le Fils disait ce qu'il avait vu dans le sein du Père.

« Telle est la faiblesse de nos yeux, dit saint Augustin, un flambeau nous accommode mieux que le soleil. Nous cherchons le soleil avec un flambeau ». Jésus l'entendait bien ainsi, et il avait dit : « J'ai un témoignage plus grand que celui de Jean » (Jn 5, 33). Quand donc il se servait de ce témoignage, c'est qu'il approchait aux yeux malades une lumière plus proportionnée à leur faiblesse.

Profond aveuglement des hommes, plus disposés à croire saint Jean que Jésus-Christ lui-même ! O Dieu, qui ne tremblerait ? Mais qui ne vous demanderait en tremblant, d'où vient dans le cœur des Juifs une si étrange disposition ? Ne se trouvera-t-il pas quelque chose de semblable en nous ? Nous le pourrons chercher une autre fois : nous frapperons à la porte pour entendre ce secret, et peut-être nous sera-t-elle ouverte.

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Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (21)

31 Mars 2018 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand

Jésus refuse de répondre aux questions des Juifs superbes et incrédules.

Les Juifs demandent à Jésus : « Jusqu'à quand nous tiendrez-vous en suspens, et nous arracherez-vous l’âme ? Si vous êtes le Christ, dites-le nous franchement ! » (Jn 10, 24). À les entendre parler avec cette force, on dirait qu'ils veulent savoir de bonne foi la vérité.

Mais la réponse de Jésus fait voir le contraire. Vous demandez que je vous dise ouvertement qui je suis : « je vous le dis, et vous ne me croyez pas ; cependant les œuvres que je fais au nom de mon Père parlent assez, et me rendent un assez grand témoignage » (Jn 10, 25).

Ils avaient donc deux témoignages : celui de sa parole et ce qui était encore plus fort, celui de ses miracles. S'ils consultaient après cela, au lieu de croire, un mauvais esprit les poussait.

La vérité éternelle, qu'ils consultent mal, n'a rien à leur répondre, et n'a plus qu'à les confondre devant tout le peuple. Ainsi nous arrivera-t-il, quand nous la consulterons contre notre propre conscience sur des choses déjà résolues : nous ne cherchons qu'à tromper le monde ou à nous tromper nous-mêmes.

Cessons de nous flatter, cessons de chercher des expédients pour nous perdre. Rompons ce commerce dangereux et scandaleux ; rendons ce bien mal acquis ; soyons fidèles aux devoirs de notre profession ; ne reculons point en arrière contre le précepte de l'Evangile ; ne cherchons point à nous relâcher et à tout perdre.

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Dimanche 1er Avril : Messe à 10h00 : Dimanche de Pâques

31 Mars 2018 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand

Messe à 10h00 le dimanche 1er Avril :

Dimanche de Pâques  (blanc, 1ère classe)

Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ.

Confessions de 9h30 à 9h55

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Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (20)

31 Mars 2018 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand

       Le salut et la prière

Lorsqu'il s'agit de demander à Dieu les choses nécessaires pour le salut, nous n'avons pas besoin d’un mouvement particulier de Dieu, qui nous apprend ce qu'il veut que nous obtenions de sa puissance. Nous savons très clairement par l'Evangile que Dieu veut que nous lui demandions notre salut et notre conversion. Demandons-la donc sans hésiter, assurés, si nous le faisons avec la persévérance qu'il faut, que tout nous sera possible.

Quand nos mauvaises habitudes auraient jeté dans nos âmes de plus profondes racines que les arbres ne font sur la terre, nous leur pouvons dire : Déracine-toi. Quand nous serions plus mobiles et plus inconstants que des flots, nous dirons à un arbre : Va te planter là ; et à notre esprit : Fixe-toi là, et il y trouvera du fond. Quand notre orgueil s'élèverait à l'égal des plus hautes montagnes, nous leur pourrions ordonner de se jeter dans la mer, et de s'y abîmer, tellement qu'on ne voie plus aucune marque de leur première hauteur.

Osons donc tout pour de tels miracles, puisque ce sont ceux que nous savons très certainement que Dieu veut que nous entreprenions. Osons tout, et pour petite que soit notre foi, ne craignons rien ; car il n'en faut qu'un petit grain gros comme du sénevé, pour tout entreprendre.

La grandeur n'y fait rien, dit le Sauveur. Je ne demande que la vérité et la sincérité : car s'il faut que ce petit grain croisse, Dieu qui l'a donné le fera croître. Agissez donc avec peu, et il vous sera donné beaucoup.

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Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (19)

30 Mars 2018 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand

L'homme revêtu de la puissance de Dieu par la foi et par la prière.

« Tout ce que vous demanderez, vous l'obtiendrez » (Jn 14, 13). Vous pourrez tout ce que je puis, vous ferez tout ce que vous m'avez vu faire de plus grand : « et vous ferez même de plus grandes choses ».

En effet, on est guéri en touchant le bord de la robe de Jésus-Christ pendant qu'elle était sur lui. Mais non seulement les linges qui avaient touché les corps des apôtres avaient cette vertu, mais « leur ombre même », l'ombre qui n'est rien : « quand elle passait sur les malades, ils étaient guéris » (Ac. 5, 15).

Voici donc le grand miracle de Jésus-Christ. C'est que, non seulement il est tout-puissant, mais il rend encore l'homme tout-puissant, et, s'il se peut, plus puissant que lui. Et tout cela par la foi et par la prière : « Tout ce que vous demanderez, en croyant sans hésiter qu'il vous sera donné, vous l’obtiendrez » (Mt 21, 22). La foi donc et la prière sont toutes-puissantes, et revêtent l'homme de la toute-puissance de Dieu. « Si vous pouvez croire, disait le Sauveur, tout est possible à celui qui croit » (Mc 9, 23).

La difficulté n'est donc pas de faire des miracles, la difficulté est de croire : « Si vous pouvez croire ». C’est là le miracle des miracles, de croire parfaitement et sans hésiter.

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Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (18)

30 Mars 2018 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand

Une figure de l’âme stérile et sans bonnes œuvres

« Jésus eut faim ». Selon la lettre, il jeûnait beaucoup ; selon le mystère, il avait faim et soif quand il fallait. Il a toujours faim et soif de notre salut.

Quand ses disciples s'arrêtèrent au figuier, et qu'ils le trouvèrent desséché depuis la racine, Pierre dit au Sauveur : « Maître, le figuier que vous avez maudit est séché » (Mc 11, 21).

Jésus-Christ ne voulait pas sortir de ce monde, sans faire voir des effets sensibles de sa malédiction, voulant faire sentir ce qu'elle pouvait. Mais par un effet admirable de sa bonté, il frappe l'arbre et épargne l'homme.

Ainsi quand il voulut faire sentir combien les démons étaient malfaisants, et jusqu'où allait leur puissance, lorsqu'il leur lâchait la main, il le fit paraître sur un troupeau de pourceaux que les démons précipitèrent dans la mer (Mt 8, 32).

Qu'il est bon et qu'il a de peine à frapper l'homme ! Ne contraignons pas le Sauveur, contre son inclination, à étaler sur nous-mêmes l'effet de sa colère vengeresse.

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Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (17)

29 Mars 2018 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand

          Le figuier desséché

« Ayant vu de loin un figuier, il s'en approcha pour voir s'il y trouverait du fruit ; mais n'y trouvant que des feuilles parce que ce n'était pas le temps des fruits, il le maudit » (Mt 21, 18). Il ne faut point demander ce qu'avait fait ce figuier, ni ce qu'il avait mérité, car qui ne sait qu'un arbre ne mérite rien ? Ni regarder cette malédiction du Sauveur par rapport au figuier, qui n'était que la matière de la parabole.

Il faut voir ce qu'il représentait, c'est-à-dire la créature raisonnable qui doit toujours des fruits à son créateur, en quelque temps qu'il lui en demande ; et lorsqu'il ne trouve que des feuilles, un dehors apparent, et rien de solide, il la maudit.

Qu'est-ce qu'un figuier sans fruit, et un homme sans bonnes œuvres ? Dieu a son heure où il attend le fruit désiré. L'heure passée, si on lui manque, il laisse partir la triste sentence ; et l'arbre, sans être coupé, est desséché jusqu'à la racine. C'est la damnation avant la mort. On voit un arbre sur pied, mais il a la mort dans le sein. Vous avez le nom de vivant, mais vous êtes mort. Soyons donc fidèles et prêts à donner du fruit à notre Sauveur, toutes les fois qu'il en demandera.

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Horaires de la semaine sainte

29 Mars 2018 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand

Horaires de la semaine sainte
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Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (16)

29 Mars 2018 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand

Les incrédules marchent dans les ténèbres

« Qui marche dans les ténèbres ne sait où il va » (Jn 12, 35). Etrange état : on va car il faut aller, et parce que notre âme ne peut pas demeurer sans mouvement. On va donc, et on ne sait où l'on va. On croit aller à la gloire, aux plaisirs, à la vie, au bonheur ; on va à la perdition et à la mort.

On ne sait où l'on va, ni jusqu'à quel point on s'égare. On s'éloigne jusqu'à l'infini de la droite voie, et on ne voit plus la moindre trace ni la moindre route par où l'on y puisse être ramené. Etat trop ordinaire dans la vie des hommes. Hélas ! hélas ! c'est tout ce qu'on en peut dire. C'est par des cris, c'est par des gémissements et par des larmes, et non point par des paroles qu'il faut déplorer cet état.

« Il ne sait où il va. » Aveugle, où allez-vous ? Quelle malheureuse route enfilez-vous ? Hélas ! hélas ! revenez pendant que vous voyez encore le chemin.

Il avance. Ah ! quel labyrinthe et combien de fallacieux et inévitables détours va-t-il rencontrer ! Il est perdu ; je ne le vois plus. Il ne se connaît plus lui-même, et ne sait où il est. Il marche pourtant toujours, entraîné par une espèce de fatalité malheureuse et poussé par des passions qu'il a rendues indomptables.

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Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (15)

28 Mars 2018 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand

Jésus est la lumière à ceux qui ouvrent les yeux pour le voir. Mais à ceux qui les ferment, il est une pierre où l'on se heurte et l’on se brise.

Les incrédules n'ouvrent point les yeux à la lumière

Jésus est la lumière à ceux qui ouvrent les yeux pour le voir. Mais à ceux qui les ferment, il est une pierre où l'on se heurte et l’on se brise.

Faute d'avoir voulu apprendre de lui le mystère de son infirmité, ils s'y sont heurtés et brisés. Ils ne le connaissent pas, et ils demandent : « Qui est ce Fils de l'homme, qui doit être crucifié, et par là tirer toutes choses ? Est-ce vous que nous voyons si faible ? »

Concevons un certain état de l’âme où il semble que la lumière se retire. A force de la mépriser, on cesse de la sentir ; un nuage épais nous la couvre. Nos passions, que nous laissons croître, nous la vont entièrement dérober – marchons tant qu'il nous en reste une petite étincelle.

Quelle horreur d'être enveloppé dans les ténèbres, au milieu de tant de précipices ! C'est ton état, ô âme, si tu laisses éteindre ce reste de lumière qui te luit encore pour un moment.

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