Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Chapelle Saint-Grégoire-le-Grand

articles

Bulletin de la croisade eucharistique du mois d'avril 2020

5 Avril 2020 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles, #annonces

Bulletin de la croisade eucharistique du mois d'avril 2020
Bulletin de la croisade eucharistique du mois d'avril 2020
Bulletin de la croisade eucharistique du mois d'avril 2020
Bulletin de la croisade eucharistique du mois d'avril 2020
Bulletin de la croisade eucharistique du mois d'avril 2020
Bulletin de la croisade eucharistique du mois d'avril 2020
Bulletin de la croisade eucharistique du mois d'avril 2020
Bulletin de la croisade eucharistique du mois d'avril 2020

Lire la suite

Pologne : réponse surnaturelle à l’épidémie du coronavirus

2 Avril 2020 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles, #annonces

A l’initiative de fidèles polonais, un site en neuf langues : https://niepokalanesercemaryi.pl/francais/   a été créé pour appeler – le 25 mars, fête de l’Annonciation de la T.S. Vierge Marie - à la consécration au Cœur Immaculé de Marie, - consécration personnelle mais aussi consécration des patries respectives de chaque fidèle. La Fraternité Saint-Pie X en Pologne s’est associée à cette réponse surnaturelle à l’épidémie du coronavirus. 

On trouvera le texte de cette consécration en français ici :

 https://niepokalanesercemaryi.pl/wp-content/uploads/2020/03/Acte-de-consecration.pdf

Comme le suggère le site polonais, cette consécration sera adaptée par les Français qui y feront référence au Vœu de Louis XIII (10 février 1638) consacrant notre pays à la T.S. Vierge Marie : « Nous avons déclaré et nous déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge Marie pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets ». 

Très opportunément l’acte de consécration polonais rappelle que Notre Seigneur Jésus-Christ doit régner sur les lois et institutions de chaque pays : « Afin que notre consécration Vous soit, ainsi qu’à Dieu, agréable, donnez-nous, Mère de la divine grâce, un cœur pur et sincèrement contrit de nos péchés, ainsi que de ceux de notre nation. Secours des chrétiens, prodiguez-nous conseil et force, pour que nous puissions rendre droites les voies de nos vies, celles de nos familles et du pays, dans la fidélité à la loi de Dieu inscrite dans le Décalogue, dans l’obéissance à l’enseignement de l’Evangile et aux lois de l’Eglise fondée par Votre Fils. »

(Source : Niepokalanemu Sercu Maryi -  FSSPX.Actualités du 25/03/20)

Lire la suite

Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (18)

30 Mars 2020 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

« Jésus eut faim ». Selon la lettre, il jeûnait beaucoup ; selon le mystère, il avait faim et soif quand il fallait. Il a toujours faim et soif de notre salut.

Une figure de l'âme stérile et sans bonnes oeuvres.

« Jésus eut faim ». Selon la lettre, il jeûnait beaucoup ; selon le mystère, il avait faim et soif quand il fallait. Il a toujours faim et soif de notre salut.

Quand ses disciples s'arrêtèrent au figuier, et qu'ils le trouvèrent desséché depuis la racine, Pierre dit au Sauveur : « Maître, le figuier que vous avez maudit est séché » (Mc 11, 21).

Jésus-Christ ne voulait pas sortir de ce monde, sans faire voir des effets sensibles de sa malédiction, voulant faire sentir ce qu'elle pouvait. Mais par un effet admirable de sa bonté, il frappe l'arbre et épargne l'homme.

Ainsi quand il voulut faire sentir combien les démons étaient malfaisants, et jusqu'où allait leur puissance, lorsqu'il leur lâchait la main, il le fit paraître sur un troupeau de pourceaux que les démons précipitèrent dans la mer (Mt 8, 32).

Qu'il est bon et qu'il a de peine à frapper l'homme ! Ne contraignons pas le Sauveur, contre son inclination, à étaler sur nous-mêmes l'effet de sa colère vengeresse.

(Source : FSSPX.Actualités - 23/03/2020)

Lire la suite

De la bonne mort et des leçons du coronavirus

29 Mars 2020 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

« Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rm 8, 28), y compris les épreuves, les peines et les infirmités de cette vie. Même le péché, ajoute saint Augustin, car il est l’occasion de se ressaisir, de faire pénitence et de se tourner résolument vers Dieu, l’Auteur de tout bien.

Le mal répandu en ce monde est une conséquence du péché, et la mort en est le salaire. Tous les maux dont nous avons à souffrir – épreuves de toutes sortes, deuils et séparations, calamités et maladies – sont la conséquence des péchés, qu’il s’agisse du péché originel ou des péchés personnels, des fautes vénielles ou des péchés graves et mortels, des péchés des hommes ou des actions de Satan et des autres esprits mauvais répandus dans les airs pour perdre les âmes… Cette triste réalité est une vérité de notre sainte religion.

Ne pas passer à côté de la grande affaire de notre vie.

Insouciant, l’homme moderne s’occupe en s’imposant quantité de devoirs et d’obligations, mais en délaissant l’occupation principale qui devrait être la sienne : procurer la gloire de Dieu, veiller à sa sanctification, vivre sous le regard de Dieu en attendant de le rencontrer dans l’éternité.

Indifférent, l’homme moderne s’affaire en assouvissant ses passions et en accumulant les richesses et les biens de toutes sortes, mais en délaissant la grande affaire de son salut éternel et de celui de ses proches.

Les âmes des citoyens sont désormais modelées, dans leurs pensées et leur agir, par les doctrines délétères, marxistes ou libérales, consuméristes ou matérialistes, qui leur sont distillées dès l’âge le plus tendre. Les mœurs vicieuses et corrompues peuvent s’afficher publiquement, au nom des libertés individuelles et d’une certaine non-discrimination. Ainsi va le monde, jusqu’à sa perte.

Pour l'heure, l’actuelle crise du coronavirus ne détourne pas les hommes politiques de cette conspiration diabolique de l’oubli de Dieu dans les lois de la cité et dans les mœurs publiques ou privées.

Ainsi, alors que le pays adopte des mesures de lutte contre l’épidémie, la Nouvelle-Zélande vient de dépénaliser totalement l’avortement. Une mère pourra tuer son enfant à tout moment, même jusqu’à l’accouchement, au nom de raisons dites médicales. Parmi les raisons possibles figurent des maladies telle que la trisomie, mais encore un simple bec-de-lièvre ou un pied bot. Seule restriction : passée la vingtième semaine de grossesse, il faudra l’autorisation de deux médecins. Le recours à l’avortement pour choisir le sexe de l’enfant – discrimination en raison du genre ! – est également légalisé.

En France, la sénatrice socialiste Laurence Rossignol réclame l’allongement des délais légaux afin que le confinement de la population ne soit pas un obstacle pour les femmes voulant se faire avorter. La culture de mort ne lâche rien. Il est à craindre que l’épidémie une fois passée, l’humanité dans son immense majorité n’aura rien appris.

L'appel à la conversion.

Heureusement, Dieu sait tirer du mal un bien. Les hommes de bonne volonté sauront rentrer en eux-mêmes, penser à la vacuité et la fragilité de leur vie, à leurs fins dernières, et retrouver le sens de la prière, se tourner vers Dieu avec l’aide de sa grâce.

Mais combien font défaut les vrais pasteurs. Sauf exceptions, beaucoup n’osent pas appeler les pauvres pécheurs à changer de vie, à faire pénitence et à se convertir. Il est plus facile d’encourager aux gestes de solidarité et à l’entraide mutuelle, plutôt que de parler de juste punition venant frapper une humanité rebelle. Il est plus facile d’inviter les fidèles à poser une bougie sur le rebord de leur fenêtre que de les appeler à prendre les armes de la pénitence, du repentir et des larmes. C’est pourtant le temps favorable, et l’Eglise est en plein carême.

L’homme a été créé pour connaître Dieu, L’aimer et Le servir. C’est pourquoi le Christ loue Marie-Madeleine, la courtisane convertie devenue la sainte pénitente : « elle a choisi la meilleure part, et elle ne lui sera pas enlevée » (Lc 10, 42).

L’humanité exige un remède, un vaccin dans les plus brefs délais. Mais sans attendre elle réclame un signe, et déjà se tourne vers de folles espérances, dont l’énumération serait édifiante. Que l’on songe seulement à l’urine de vache sacrée en Inde, dont les vertus thérapeutiques protégeraient du virus, à moins que l’on préfère « s’insérer matin, midi et soir la fréquence 49117,9008321 hertz » pour s’en prémunir ! Et pourtant, à cette génération méchante et adultère, « il ne lui sera donné que le signe du prophète Jonas » (Mt 12, 39).

La grâce d'une bonne mort.

Toute maladie, si terrible soit-elle, permet de se préparer à la mort, ce passage entre la vie d’ici-bas et celle de l’au-delà. A l’instant où l’âme immortelle quitte son enveloppe charnelle, elle est jugée par le Christ, son Sauveur et son Juge, riche en miséricorde mais souverainement juste. Que chaque homme se repente et pleure ses péchés. Qu’il crie vers le Père tel l’enfant prodigue (cf. Lc 15, 11-32). Qu’il chasse de son cœur toute pensée de révolte ou de haine contre Dieu dont la Providence règle toutes choses avec sagesse.

Le Covid-19 peut rapidement conduire à une défaillance respiratoire, qui nécessite d’être intubé et mis sous respirateur artificiel. N’attendons pas l’hospitalisation pour faire appel au prêtre. Dès le diagnostic, tant que le malade est encore à son domicile, il est grand temps de se confesser et de recevoir l’extrême-onction, avec les bénédictions de l’Eglise.

Sans attendre d’être malade, que chacun se mette devant Dieu et devant sa conscience. Dieu est patient et riche en miséricordes. Il est temps de régler sa vie et de la corriger, de fuir le vice et d’embrasser la vertu, d’obéir enfin à Dieu et ses commandements : « Si vous m’aimez, dit le Seigneur, gardez mes commandements » (Jn 14, 15).

Ce ne sont pas ceux qui se contentent de dire “Seigneur, Seigneur !” qui entreront dans le royaume, « mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 7, 21). Accomplir la volonté de Dieu, c’est ce qu’a fait le Christ dans sa Passion, par obéissance et par amour. Il est le modèle parfait, l’exemplaire par rapport auquel tout homme sera jugé. Il est temps de se mettre à sa suite et de se faire son disciple.

Prions pour les agonisants qui paraissent devant Dieu chaque jour. Et prions pour l’instant de notre propre mort : « Seigneur mon Dieu, dès aujourd’hui, j’accepte de votre main, volontiers et de grand cœur, le genre de mort qu’il vous plaira de m’envoyer, avec toutes ses angoisses, toutes ses peines et toutes ses douleurs » (saint Pie X).

Abbé Christian Thouvenot

(Source : FSSPX.Actualités)

Lire la suite

Dimanche 29 mars 2020 : Dimanche de la Passion

28 Mars 2020 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #Messe, #articles, #calendrier, #annonces

Dimanche 29 mars, Dimanche de la Passion  (Violet, 1ère Classe)

INDICATIONS ET CONSEILS POUR LES JOURS DE CONFINEMENT

Vous êtes dispensés de la messe dominicale, les offices et messes aux horaires habituels ne sont plus assurés dans nos chapelles ni en semaine ni le dimanche.

Il vous est conseillé de sanctifier le dimanche par un temps de prière équivalant à une messe basse dominicale. La lecture des textes de la messe et la récitation du chapelet peuvent en constituer librement le contenu. Il est bon de faire une lecture spirituelle qui imprègne de l'esprit du Carême, du mystère de l'amour de Dieu dans la Rédemption...

Les offices sont diffusés en direct et en différé de Saint Nicolas du Chardonnet :

Lien cliquable : https://laportelatine.org/messe_sndc/messe_sndc.php

En cas de nécessité, s’il faut recevoir les sacrements, il est prudent de recourir au ministère du prêtre avant de se rendre à l’hôpital.

Vous êtes invités à prier spécialement les litanies des saints  avec versets et oraisons, et à vous associer à la neuvaine du District de France à saint Roch du vendredi 27 mars au samedi 4 avril : saint Roch qu’on invoque contre la peste et les maladies contagieuses.

Cor Unum in Anima Una !

Dimanche 29 mars, Dimanche de la Passion  (Violet, 1ère Classe)

Lire la suite

Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (15)

27 Mars 2020 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

Jésus est la lumière à ceux qui ouvrent les yeux pour le voir. Mais à ceux qui les ferment, il est une pierre où l'on se heurte et l’on se brise.

Les incrédules n'ouvrent point les yeux à la lumière.

Jésus est la lumière à ceux qui ouvrent les yeux pour le voir. Mais à ceux qui les ferment, il est une pierre où l'on se heurte et l’on se brise.

Faute d'avoir voulu apprendre de lui le mystère de son infirmité, ils s'y sont heurtés et brisés. Ils ne le connaissent pas, et ils demandent : « Qui est ce Fils de l'homme, qui doit être crucifié, et par là tirer toutes choses ? Est-ce vous que nous voyons si faible ? »

Concevons un certain état de l’âme où il semble que la lumière se retire. A force de la mépriser, on cesse de la sentir ; un nuage épais nous la couvre. Nos passions, que nous laissons croître, nous la vont entièrement dérober – marchons tant qu'il nous en reste une petite étincelle.

Quelle horreur d'être enveloppé dans les ténèbres, au milieu de tant de précipices ! C'est ton état, ô âme, si tu laisses éteindre ce reste de lumière qui te luit encore pour un moment.

(FSSPX.Actualités - 18/03/2020)

 

Lire la suite

Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (14)

26 Mars 2020 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

Jésus attire tout par sa croix

Le Sauveur avait dit : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, vous connaîtrez qui je suis » (Jn 8, 28). La connaissance de la vérité était attachée à la Croix.

« J’attirerai, j'entraînerai » : considérez avec quelle douceur, mais aussi avec quelle force se fait cette opération. Il nous attire, par la manifestation de la vérité. Il nous attire par le charme d'un plaisir céleste, par ces douceurs cachées que personne ne sait que ceux qui les ont expérimentées. Il nous attire par notre propre volonté qu'il opère si doucement en nous-mêmes, qu'on le suit sans s'apercevoir de la main qui nous remue, ni de l'impression qu'elle fait en nous.

Suivons, suivons, mais suivons jusqu'à la Croix. Car comme c'est de là qu'il attire, c'est jusque-là qu'il le faut suivre. Il le faut suivre jusqu'à expirer avec lui, jusqu'à répandre tout le sang de l’âme, toute sa vivacité naturelle et se reposer dans le seul Jésus ; car c'est se reposer dans la vérité, dans la justice, dans la sagesse, dans la source du pur et chaste amour.

Ô Jésus, que tout est vil à qui vous trouve, à qui est attiré jusqu'à vous : jusqu'à votre Croix ! Ô Jésus, quelle vertu vous avez cachée dans cette Croix ! Faites-la sentir à mon cœur.

(FSSPX.Actualités - 17/03/2020)

 

Lire la suite

Mois de saint Joseph : une affection authentiquement paternelle pour Jésus

24 Mars 2020 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

C’est la sainte virginité qui empêche que le Fils de Dieu, en se faisant homme, ne choisisse un père mortel. Puisqu’il devait naître d’une vierge mère, il ne pouvait avoir de père que Dieu. Mais est-ce à ce point que Joseph n’ait aucune qualité de père ? Nullement, dit saint Chrysostome, car la sainte virginité ne s’oppose qu’aux qualités qui la blessent.

Voyez donc le secret de Dieu, et l’accommodement qu’il invente dans ce différend mémorable entre la paternité de Joseph et la pureté virginale. Il partage la paternité, et il veut que la virginité fasse le partage. Il y a quelque chose dans le nom de père que la virginité ne peut pas souffrir. Mais tout ce qui appartient à un père sans que la virginité soit intéressée : Voilà, dit-il, ce que je vous donne.

Et par conséquent, Marie ne concevra pas de Joseph, parce que la virginité y serait blessée ; mais Joseph partagera avec Marie ces soins, ces veilles, par lesquelles elle élèvera ce divin Enfant ; et il ressentira pour Jésus cette inclination naturelle, toutes ces douces émotions, tous ces tendres empressements d’un cœur paternel.

Jacques-Bénigne Bossuet, Premier panégyrique de saint Joseph.

(Source : Bossuet - FSSPX.Actualités - 17/03/2020)

 

 

Lire la suite

Lettre du Supérieur général aux fidèles en ce temps d'épidémie

22 Mars 2020 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #annonces, #articles, #Messe, #catéchisme, #calendrier

Lettre de l'abbé Davide Pagliarani, Supérieur général de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, adressée à tous les fidèles confinés chez eux et qui n’ont plus accès à la Sainte Eucharistie, en raison de l’épidémie du coronavirus.

Bien chers fidèles,

Dans ce moment d’épreuve certainement difficile pour vous tous, je tiens à vous adresser ces quelques réflexions.

Nous ne savons pas combien de temps la situation actuelle va durer, ni surtout comment les choses vont évoluer dans les prochaines semaines. Face à cette incertitude, la tentation la plus naturelle est de chercher désespérément des garanties et des explications dans les commentaires et les hypothèses des plus savants des « experts ». Souvent, cependant, ces hypothèses – qui abondent actuellement de toutes parts – se contredisent et augmentent la confusion au lieu d’apporter un peu de sérénité. Sans doute l’incertitude fait-elle partie intégrante de cette épreuve. A nous de savoir en tirer parti.

Si la Providence permet une calamité ou un mal, elle le fait toujours dans le but d’obtenir un plus grand bien qui, directement ou indirectement, concerne toujours nos âmes. Sans cette prémisse essentielle, nous risquons de nous désespérer, car une épidémie, une autre calamité ou n’importe quelle épreuve nous trouveront toujours insuffisamment préparés.

A ce stade, qu’est-ce que Dieu veut nous faire comprendre ? Qu’attend-il de nous en ce carême si particulier, où il semble avoir décidé quels sacrifices nous devons faire ?

Un simple microbe est capable de mettre à genoux l’humanité. A l’ère des grandes réalisations technologiques et scientifiques, c’est surtout l’orgueil humain qu’il met à genoux. L’homme moderne, si fier de ses réalisations, qui installe des câbles de fibre optique jusqu’au fond des océans, construit des porte-avions, des centrales nucléaires, des gratte-ciels et des ordinateurs, qui après avoir posé son pied sur la lune poursuit sa conquête jusqu’à Mars, cet homme est impuissant devant un microbe invisible. Le tumulte médiatique de ces derniers jours et la peur que nous pouvons avoir nous-mêmes ne doivent pas nous faire manquer cette leçon profonde et facile à comprendre pour les cœurs simples et purs qui considèrent avec foi les temps présents. La Providence enseigne encore aujourd’hui à travers les événements. L’humanité – et chacun d’entre nous – a l’occasion historique de revenir à la réalité, au réel et non au virtuel fait de rêves, de mythes et d’illusions.

Traduit en termes évangéliques, ce message correspond aux paroles de Jésus qui nous demande de rester unis à Lui le plus étroitement possible, car sans lui, nous ne pouvons rien faire ni résoudre aucun problème (cf. Jn 15, 5). Nos temps incertains, l’attente d’une solution et le sentiment de notre impuissance et de notre fragilité doivent nous inciter à chercher Notre-Seigneur, à l’implorer, à lui demander pardon, à le prier avec plus de ferveur et surtout à nous abandonner à sa Providence.

A cela s’ajoute la difficulté voire l’impossibilité d’assister librement à la sainte Messe, ce qui augmente la dureté de cette épreuve. Mais il reste entre nos mains un moyen privilégié et une arme plus puissante que l’anxiété, l’incertitude ou la panique que peut susciter la crise du coronavirus : il s’agit du saint Rosaire, qui nous lie à la Très Sainte Vierge et au Ciel.

Le moment est venu de prier le chapelet dans nos maisons plus systématiquement et avec plus de ferveur que d’ordinaire. Ne perdons pas notre temps devant les écrans et ne nous laissons pas gagner par la fièvre médiatique. Si nous devons observer le confinement, profitons-en pour transformer notre « assignation à résidence » en une sorte de joyeuse retraite en famille, au cours de laquelle la prière retrouve la place, le temps et l’importance qu’elle mérite. Lisons l’Evangile en son entier, méditons-le calmement, écoutons-le en paix : les paroles du Maître sont les plus efficaces, car elles atteignent facilement l’intelligence et le cœur.

Ce n’est pas le moment de laisser le monde entrer chez nous, maintenant que les circonstances et les mesures des autorités nous séparent du monde ! Tirons profit de cette situation. Donnons la priorité aux biens spirituels qu’aucun microbe ne saurait attaquer : accumulons des trésors au Ciel, où ni les vers ni la rouille ne détruisent. Car là où se trouve notre trésor, là aussi sera notre cœur (cf. Mt 6, 20-21).

Profitons de l’occasion pour changer de vie, en sachant nous abandonner à la divine Providence. Et n’oublions pas de prier pour ceux qui souffrent en ce moment. Nous devons recommander au Seigneur tous ceux pour qui le jour du jugement approche, et lui demander d’avoir pitié de tant de nos contemporains qui demeurent incapables de tirer des événements actuels les bonnes leçons pour leur âme. Prions pour que, une fois l’épreuve surmontée, ils ne reprennent pas leur vie d’avant, sans rien changer. Les épidémies ont toujours servi à ramener les tièdes à la pratique religieuse, à la pensée de Dieu, à la détestation du péché. Nous avons le devoir de demander cette grâce pour chacun de nos concitoyens, sans exception, y compris – et surtout – pour les pasteurs qui manquent d’esprit de foi et ne savent plus discerner la volonté de Dieu.

Ne nous décourageons pas : Dieu ne nous abandonne jamais. Sachons méditer les paroles pleines de confiance que notre sainte Mère l’Eglise met sur les lèvres du prêtre en temps d’épidémie : « O Dieu qui ne voulez pas la mort mais la conversion des pécheurs, tournez-vous avec bienveillance vers votre peuple qui revient vers vous et, puisqu’il vous est dévoué, délivrez-le avec miséricorde des fléaux de votre colère ».

Je vous recommande tous à l’Autel et à la paternelle protection de saint Joseph. Que Dieu vous bénisse !

Don Davide Pagliarani +

(Source : MG - FSSPX.Actualités - 17/03/2020)

Lire la suite

Le Carême avec Bossuet - Méditations sur l’Evangile (11)

17 Mars 2020 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

LE MONDE VA ETRE JUGE EN JUGEANT JESUS-CHRIST

« C'est maintenant que le monde va être jugé » (Jn 12, 31). Comment ? En exerçant son jugement sur Jésus-Christ, dont il jugera si mal, que son jugement et ses maximes demeureront à jamais condamnés.

Le monde, à vrai dire, ne sera jugé qu'à la fin des siècles. Mais saint Augustin distingue deux sortes de jugements : celui de condamnation à la fin des siècles et celui de discernement dans celui-ci. Il applique au dernier cette parole du Psalmiste : « Jugez-moi, Seigneur, et discernez ma cause de celle de la nation qui n'est pas sainte » (Ps. 43, 1).

Ce discernement se fait clairement, par bien entendre le jugement que le monde a porté contre Jésus-Christ. Le monde veut être flatté, le monde ne veut pas qu'on lui déclare ses vices, le monde ne veut pas qu'on condamne ses maximes, le monde ne veut pas qu'on ne vive pas comme le monde, parce que par là on le condamne. Tout cela a fait que le monde a condamné Jésus-Christ.

Quiconque suit les maximes par lesquelles on a condamné le Juste, ne se distingue pas du monde et il est jugé avec le monde. Sois attentif, chrétien ; et sépare-toi de la nation qui n'est pas sainte, en condamnant en toi-même de bonne foi toutes ses maximes.

(FSSPX.Actualités - 13/03/2020)

Lire la suite
<< < 10 20 21 22 23 24 25 26 27 28 > >>