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Chapelle Saint-Grégoire-le-Grand

Calendrier liturgique du mois d'avril 2022

31 Mars 2022 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #calendrier

Calendrier liturgique du mois d'avril 2022

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Samedi 2 avril : Messe, rosaire et confessions / 1er samedi du mois

29 Mars 2022 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #Messe, #calendrier, #annonces

Samedi 2 avril : Messe, rosaire et confessions / 1er samedi du mois

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La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

27 Mars 2022 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

La consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie qui sera accomplie en ce vendredi 25 mars 2022, est une condition demandée par la Vierge Marie pour l’intervention divine contre la diffusion des erreurs de la Russie soviétique, erreurs qui ont déjà pénétré partout.

Mais la question de la conversion de la Russie n’est pas le but ultime des demandes faites à Fatima. Ce but, c’est l’établissement de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, selon diverses modalités.

L’ancienneté de cette dévotion

Le culte liturgique, par lequel on rend un juste honneur au Cœur Immaculé de la Vierge Marie, et auquel de nombreux saints et saintes ont préparé la voie, fut approuvé tout d’abord par le Siège Apostolique au début du dix-neuvième siècle.

C’est alors que le Pape Pie VII institua la fête du Cœur Très Pur de la Vierge Marie, pour être pieusement et saintement célébrée par tous les diocèses et les familles religieuses qui en avaient fait la demande ; fête que bientôt le Pape Pie IX enrichit d’un office et d’une messe propres.

Ce culte, né au dix-neuvième siècle, et grandissant de jour en jour, fut étendu par le Souverain Pontife Pie XII à l’Eglise entière, donnant à cette fête une plus grande solennité.

Les apparitions de Fatima sont venues donner comme un sceau divin à cette action des papes pour propager la dévotion au Cœur de Marie, de même que les apparitions de Lourdes avaient été comme une récompense du Ciel pour la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception.

Les fondements de cette dévotion

L’Eglise affirme que la Sainte Vierge doit recevoir un culte spécial, le plus élevé dans l’ordre de ceux qui sont dus aux saints : le culte d’hyperdulie, les saints recevant le culte de dulie.

Cette exigence se fonde sur la place toute particulière que tient la Vierge Marie dans l’économie du salut. Notre-Seigneur Jésus-Christ, le seul Sauveur et Rédempteur a voulu s’associer spécialement une créature dans l’œuvre de la Rédemption. Cela se révèle par les noms qui sont donnés à Marie : nouvelle Eve, aide ou encore associée.

Cette place se manifeste par les privilèges spéciaux qui ont été accordés à la sainte Vierge. Le premier et le plus important, c’est la grâce de la maternité divine : Marie est Mère de Dieu. Elle a nous a donné Jésus-Christ par son Fiat.

Pour accomplir cette mission exceptionnelle elle a reçu d’autres dons uniques : la grâce d’une conception immaculée, qui l’a exemptée du péché originel et lui a donné, dès le premier instant de son existence, une merveilleuse plénitude de grâces.

Marie a encore reçu la grâce de la virginité perpétuelle : la conception et l’enfantement du Fils de Dieu n’a pas touché à l’intégrité de celle que les siècles ont priée sous le nom qui lui est si fréquemment donné : la Vierge.

Enfin, la Vierge Marie a reçu le privilège d’être élevée au Ciel après le cours de sa vie terrestre, et de régner maintenant auprès de son divin Fils au Ciel.

Mais l’un des fondements principaux de notre dévotion est la Compassion de Notre-Dame. En étant associée d’une manière tout à fait spéciale au sacrifice rédempteur, la Mère de Dieu a acquis un mérite qui – quoique d’une nature différente de celui du Christ – est comparé pour son étendue, par le pape saint Pie X, à celui du Christ lui-même.

Elle a ainsi participé, d’une manière subordonnée au Christ, à la satisfaction de nos péchés, en s’unissant au sacrifice de son Fils. C’est pourquoi elle mérite le nom de corédemptrice. De cette corédemption se tire la médiation des grâces qu’accomplit son Cœur Immaculé auprès de son Fils.

La pratique de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie

Toute prière, faite avec dévotion et amour envers Marie, peut être considérée comme une pratique de cette dévotion. Les fidèles ont une grande liberté pour se tourner vers leur Mère du Ciel qui écoutera toute voix qui s’adresse à elle filialement. Il existe de très nombreuses prières à la sainte Vierge qui ont jailli de la piété des fidèles au cours des siècles, et que l’Eglise a encouragées de diverses manières.

Le chapelet ou le rosaire, en est un exemple singulier. Il a toujours été encouragé par les papes. Sait-on que Léon XIII a écrit pas moins de douze encycliques pour exhorter les fidèles à prier le chapelet ?

A Fatima, la Vierge Marie nous a encouragé à une pratique particulière, plus spécialement adaptée à notre temps : la dévotion aux cinq premiers samedis du mois. Celle-ci consiste dans les œuvres suivantes :

1) Une confession réparatrice dans les huit jours qui précèdent ou qui suivent la communion ;
2) La communion réparatrice du premier samedi ;
3) La récitation du chapelet ;
4) La méditation des mystères du Rosaire en tenant compagnie à Notre-Dame pendant quinze minutes.

Cette réparation concerne cinq péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie :

1) Les blasphèmes commis contre son Immaculée Conception ;
2) Ceux commis contre sa Virginité perpétuelle ;
3) Ceux commis contre sa divine Maternité ;
4) Ceux qui sèment l’indifférence, le mépris ou la haine envers Marie dans le cœur des enfants ;
5) Ceux qui outragent Marie dans ses images.

La situation actuelle montre combien cette pratique demandée par la Vierge correspond aux besoins de l’Eglise et du monde. La confession est largement désertée, ce n’est un mystère pour personne.

Mais, beaucoup plus grave, l’esprit de satisfaction ou de réparation a même quasiment disparu du rite réformé de la nouvelle messe. Il est urgent de restaurer cette dimension, et de chercher à la pratiquer pour tous ceux qui l’ont abandonnée.

La récitation du chapelet est un encouragement à la prière assidue, qui nous est enseignée dans le saint Evangile et constamment rappelé par les pasteurs. Mais devant les besoins toujours plus pressants, et devant notre peu d’assiduité, la Vierge Marie nous a plusieurs fois rappelés à ce devoir, comme à Pontmain par exemple : « Mais priez, mes enfants ! »

Le fait de demander cette pratique cinq samedis de suite nous encourage à la vertu, en répétant les actes qui nous permettront de l’acquérir et de la conserver toute notre vie. Car une âme qui communie souvent – et qui, bien sûr, est en état de le faire – est sur la voie du salut selon saint Thomas d’Aquin.

Enfin, la méditation des mystères du Rosaire veut nous faire pénétrer toujours davantage dans l’intimité de Jésus-Christ notre Sauveur et de sa Mère, autrement dit dans l’intimité de leurs Cœurs unis. Ou pour dire les choses avec les paroles de saint Jean Eudes : dans le Cœur de Jésus et Marie.

C’est à cela que doit nous conduire la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, et c’est cela qui pourra hâter la venue du règne du Christ, par le règne du Cœur de Marie. Ce règne doit commencer en chacun d’entre nous.

(Sources : Bréviaire/Petit catéchisme de la Sainte Vierge – FSSPX.Actualités)

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Dimanche 27 mars : Messe à 10h00

23 Mars 2022 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #Messe

Messe à 10h00 le dimanche 27 mars 2022.

4ème dimanche de carême (Violet - 1ère classe)

Conférence spirituelle après la Messe.

Quette spéciale pour les écoles.

 

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2ème semaine de Carême : Paroles de Vie en marge du Missel

20 Mars 2022 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

Paroles de vie en marge du missel par Dom Marmion.

 

PRIÈRE AU CHRIST TRANSFIGURÉ ET AU PÈRE

Christ Jésus, Verbe éternel, Maître divin, vous qui êtes la splendeur du Père et l’éclat de sa substance, vous l’avez dit vous-même : « Si quelqu’un m’aime, je me manifesterai à lui », faites que nous vous aimions avec ferveur, afin que nous puissions recevoir de vous une lumière plus intense sur votre divinité.

Car c’est là le secret de notre vie, de la vie éternelle : « Connaître que notre Père céleste est le seul vrai Dieu, et que vous êtes son Christ », envoyé ici-bas pour être notre roi et le pontife de notre salut. Illuminez les regards de notre âme d’un rayon de ces splendeurs divines qui brillèrent au Thabor, afin que notre foi en votre divinité, notre espérance en vos mérites et notre amour en votre adorable personne en soient affermis et accrus.

PROVENANCE: FSSPX.NEWS

 

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Dimanche 20 mars : Messe à 10h00

16 Mars 2022 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #Messe

Messe à 10h00 le dimanche 20 mars 2022.

3ème dimanche de carême (Violet - 1ère classe)

Salut du Très Saint Sacrement après la Messe ;

Intention : Pour offrir à Jésus un saint Carême.

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1ère semaine de Carême : Paroles de Vie en marge du Missel par Dom Marmion

14 Mars 2022 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles, #catéchisme

La tentation du Christ Jésus, notre modèle et notre chef.

Pour bien comprendre le mystère de la tentation de Jésus (1), il faut se rappeler que le Christ est semblable à nous en toutes choses, excepté le péché : Debuit per omnia fratribus similari, absque peccato.

Qu’on imagine à quel état de faiblesse serait réduit un homme qui, durant quarante jours, ne se serait accordé aucune nourriture. Jésus n’a pas voulu faire de miracle pour empêcher en lui les effets du jeûne ; aussi l’Evangile nous rapporte-t-il qu’après cette période, Jésus sentit la faim : Postea esuriit ; et le démon saisit occasion de son état d’accablement pour le tenter.

Si le Christ, Fils de Dieu, a voulu entrer en lutte avec l’esprit malin, nous étonnerons-nous que les membres de son corps mystique doivent suivre la même voie ?

Tant de personnes, même pieuses, croient que la tentation est un signe de réprobation. Mais, le plus souvent, c’est le contraire ! Devenus disciples de Jésus par le baptême, nous ne pouvons « être au-dessus de notre divin Maître ». C’est Dieu lui-même qui nous le dit : « Parce que tu m’étais agréable, il a fallu que la tentation t’éprouvât ».

Ne nous étonnons donc pas de la tentation : n’oublions jamais que le Christ, notre modèle en toutes choses, a été tenté avant nous, et même touché par l’Esprit des ténèbres.

N’oublions pas surtout que ce n'est pas seulement comme Fils de Dieu que Jésus a vaincu le diable, mais encore comme chef de l’Eglise ; en lui et par lui, nous avons triomphé et nous triomphons encore des suggestions de l’esprit rebelle. C’est, en effet, la grâce que nous a conquise notre divin Sauveur par ce mystère ; là se trouve la source de notre confiance dans les épreuves et les tentations.

Le Christ dans ses mystères, pp. 207 et 211.

(1) Cf. Evangile de la messe du premier dimanche de Carême

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Carême sous les bombes à la nonciature de Kiev

13 Mars 2022 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

Joint par téléphone par le Service d’informations religieuses de la Conférence des évêques d’Italie (SIR) Mgr Visvaldas Kulbokas a confirmé sa volonté de rester à la nonciature de Kiev (Ukraine) afin de demeurer au plus proche des chrétiens, et de témoigner de la présence de l’Eglise dans une ville en état de siège.

 

Alors que la totalité ou presque des chancelleries ont décidé de déplacer leur ambassade plus à l’Ouest, devant l’avancée de l’offensive russe, Mgr Visvaldas Kulbokas entend quant à lui rester auprès de ceux qui souffrent.

Quand on lui demande pourquoi un tel choix, le prélat répond : « parce que nous ne sommes pas qu’une ambassade. Ici, je représente le pape en Ukraine, mais aussi auprès du peuple. (…) J’ai non seulement la possibilité mais aussi le devoir d’être proche des gens. Donc ma place est ici. »

Une présence d’autant plus courageuse que la situation ne cesse de se détériorer dans la capitale ukrainienne : le nonce, en compagnie d’un personnel restreint, deux collaborateurs et quelques religieux, a réussi à accumuler quelques vivres avant le siège de la cité.

« Nous devrions avoir de la nourriture et de l’eau pour un certain temps, mais certainement pas pour très longtemps. Le problème de grave crise humanitaire se fait déjà jour pour certains et au fil des jours il s’étendra à toute la ville de Kiev mais aussi à Kharkiv, Odessa, Marioupol, Kherson, où la situation est similaire », prévient Mgr Kulbokas.

Au-delà des problèmes de nourriture, les bombardements ont radicalement changé la vie à la nonciature : « pour parvenir à se reposer, nous avons identifié les endroits que nous considérons comme relativement plus protégés que d’autres, en cas d’attaque au missile. Nous dormons donc sur les matelas que nous avons placés à certains endroits, à même le sol. Nous célébrons également la messe dans le lieu qui nous semble le plus sûr », précise le prélat.

Lucide, le nonce reconnaît que si « l’on voyait qu’il est humainement impossible de rester, la question se poserait (de partir) mais pour le moment on ne bouge pas », car en étant ici, « on peut ressentir le drame de ceux qui souffrent des coups de feu, du froid, du danger, des blessures et même de la mort ».

Et Mgr Kulbokas de conclure sur le grand moyen à sa disposition : « la prière qui nous unit à Dieu et nous fait en Lui redevenir des frères, attentifs les uns aux autres, solidaires, miséricordieux, justes, corrects, pleins de respect et d’amour. Et quand Dieu nous voit ainsi, il ne peut pas rester indifférent et ne pas nous donner la paix en cadeau. »

(Source : SIR – FSSPX.Actualités)

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Dimanche 13 mars : Messe à 10h00

10 Mars 2022 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #Messe

Messe à 10h00 le dimanche 13 mars 2022.

2ème dimanche de carême (Violet - 1ère classe)

Apéritif paroissial après la Messe.

 

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Une triple raison de faire le Carême

8 Mars 2022 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

C’est parce que nous avons en nous la triple concupiscence que nous devrons avoir trois types de pénitence : la prière, le jeûne, l’aumône.

 

Il est très utile, en ce début de Carême, de tirer les leçons de la triple tentation de Notre-Seigneur au désert. Par cet épisode, le Verbe incarné oblige le démon à sortir de l’ombre, à dévoiler son jeu. On remarquera ainsi que le tentateur attend pour agir le moment favorable, c’est-à-dire un passage de faiblesse chez l’homme : il apparaît quand le Fils de l’homme eut faim (Mt 4, 2). Soyons donc vigilants dans les moments de stress, de contrariété, et même de… jeûne.

Remarquons encore que le démon attaque trois fois ; ce n’est pas un hasard. Cette intelligence angélique sait qu’il y avait dans l’homme, avant le péché originel, une triple harmonie. C’est ce qu’explique le théologien Garrigou-Lagrange dans son ouvrage Les trois âges de la vie intérieure. La première harmonie se constatait entre l’âme humaine et Dieu : l’âme créée par Dieu, à sa ressemblance, était toute tournée vers Dieu. La deuxième harmonie se vérifiait entre l’âme humaine et le corps. Comme l’âme était parfaitement soumise à Dieu, elle avait l’empire sur son corps. Enfin la troisième harmonie se trouvait entre le corps et les biens extérieurs. Le corps n’était pas esclave des biens extérieurs ; ils étaient vus comme des moyens, non comme une fin.

Avec le péché originel, la première harmonie, entre l’âme et Dieu, a été brisée. L’âme s’est détournée de Dieu ; c’est la définition même du péché. Et parce que cette harmonie s’est brisée, les deux autres ont aussi été remises en question. Comme disait un vieux prêtre d’expérience : « Qu’est-ce que l’homme s’abîme à vouloir s’écarter du bon Dieu ! » La deuxième harmonie, entre l’âme et le corps, a en effet disparu : l’âme n’a plus l’empire sur le corps et les passions, elle a au contraire tendance à être dirigée par eux. Quant à la troisième harmonie, entre le corps et les biens extérieurs, elle a volé en éclats. Le corps est devenu esclave des biens extérieurs qui le détournent de Dieu. L’homme charnel vit pour accumuler les biens matériels, il se comporte un peu comme s’il ne devait jamais mourir. Il oublie Dieu et son salut.

Saint Jean a évoqué ce triple désordre. Il parle de la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux, et l’orgueil de la vie (1 Jn 2, 16). Ou, si l’on préfère résumer cela en trois mots-clés : la chair, l’argent, l’orgueil. Ce sont désormais trois failles dans l’être humain blessé par le péché originel. Et cela explique pourquoi le démon, qui ne sait pas exactement qui est Notre-Seigneur, va employer trois sortes de tentation. Il commence par dire : ordonne que ces pierres deviennent des pains (Mt 4, 3). Le démon vise ici la première faille possible chez un homme : la concupiscence de la chair ou la satisfaction des sens. Notre-Seigneur répond par l’Écriture : L’homme ne vit pas seulement de pain (Mt 4, 4). C’est-à-dire : le pain ne suffit pas à nourrir l’homme tout entier. Ludolphe le Chartreux, dans sa Vie de Jésus Christ, écrit : « À quoi bon prendre ces pierres pour en faire du pain ? La volonté divine ne peut-elle pas me nourrir secrètement et miraculeusement d’une autre manière ? »

Lors de la deuxième tentation, le démon dit à Notre Seigneur : Jette-toi en bas. Car il est écrit : Il donnera pour vous des ordres à ses anges et ils vous prendront sur leurs mains, de peur que votre pied ne heurte contre une pierre (Mt 4, 6). Le Malin vise ici la deuxième faille possible : l’orgueil, la vaine gloire. C’est un peu comme s’il disait : « Si vous faites cela, si vous sautez et que les anges vous protègent visiblement, imaginez ce qu’on dira de vous… » Ludolphe le Chartreux remarque que le démon cite ici l’Écriture, mais il le fait à faux et d’une manière incomplète, ainsi qu’il appartient au père du mensonge et de l’hérésie. Il se garde de citer tout le psaume 90, notamment quand il dit : Vous marcherez sur l’aspic et le basilic (Ps 90, 13). Ici, Notre-Seigneur triomphe du démon une nouvelle fois sans opérer de prodiges. Il montre que nous pouvons en faire autant, par la patience et la doctrine. Les Pères de l’Église remarquent encore que le démon essaie de persuader toute âme fidèle de se jeter. Mais il ne peut la précipiter, à moins qu’elle n’y consente. Il dit : jette-toi en bas, c’est-à-dire « perdez-vous vous-même. » Et c’est là l’aveu de son impuissance.

Enfin, lors de la troisième tentation, Satan promet de donner tous les royaumes du monde avec leur gloire (Mt 4, 9). Il vise la troisième faille : la concupiscence des yeux, l’argent. Et Notre-Seigneur, qui s’appuie toujours sur l’Écriture, riposte que c’est Dieu seul qu’il faut servir (Mt 4, 10). Le serviteur de Dieu sait que les richesses visibles n’ont qu’un temps et que les invisibles sont éternelles. Notons ce que dit le tentateur : toutes ces richesses sont à vous si, tombant, vous m’adorez. Ludolphe le Chartreux commente : « Tomber, voilà la route par laquelle on parvient au faîte des gloires humaines. »

Quelle riposte pourra-t-on opposer au démon ? Par suite du péché originel, il y a trois désordres en nous ; il y aura donc trois grands types de pénitence. L’orgueil pousse à l’indépendance vis-à-vis de Dieu ; on montrera notre dépendance par la prière. Par la concupiscence de la chair, le corps et les passions veulent gouverner ; par le jeûne, on les affaiblira, pour mieux les maîtriser. Enfin la concupiscence des yeux pousse à accumuler les biens extérieurs ; on s’en détachera par l’aumône. C’est donc parce que nous avons en nous la triple concupiscence que nous devrons avoir trois types de pénitence : la prière, le jeûne, l’aumône.

Pour la prière, avant d’en faire plus pendant ce Carême, il sera bon de prendre le temps de bien prier, avec attention, sans tomber dans la routine. Pour le jeûne, on pourra faire des efforts sur la nourriture et la boisson, mais on pourra aussi faire le jeûne de certaines informations et d’internet. On gagnera du temps, que l’on pourra mettre à profit en faisant une bonne lecture spirituelle. Quant à l’aumône, n’oublions pas qu’elle ne consiste pas seulement à donner son argent, mais aussi un peu de son temps pour soulager les misères spirituelles et corporelles de notre prochain.

Ludolphe le Chartreux ajoute une remarque : à cette triple attaque, le Sauveur répond par trois brèves sentences tirées des Écritures, qui renversent cet antique serpent, comme le jeune berger David renversa le géant Goliath par de petites pierres ramassées dans le lit du torrent. Que cela nous incite à lire dans notre missel les passages d’Écriture propres à chaque jour de Carême. Ils nous encourageront à faire pénitence dans les trois domaines que nous venons d’indiquer. Le mercredi des cendres, en effet, Notre Seigneur dit : Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air triste (Mt 6, 16). Le jeudi suivant, la prière d’Ézéchias lui obtient quinze années de vie supplémentaire (Is 38, 2-5). Enfin, le vendredi, Notre-Seigneur nous dit de faire l’aumône en secret. Et II ajoute cette parole encourageante : Ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. (Mt 6, 4).

Abbé Vincent GRAVE

Source : Lou Pescadou n°219

La Porte Latine

 

 

 

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