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Chapelle Saint-Grégoire-le-Grand

Ecole Saint-François de Sales de Rouen

31 Janvier 2021 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #annonces, #articles, #catéchisme

Interview de monsieur l’abbé S. Cartier, Directeur de l’Ecole Saint François de Sales à Rouen.

 

MONSIEUR LE DIRECTEUR, POUVEZ-VOUS PRÉSENTER BRIÈVEMENT VOTRE ÉCOLE ?

Comme bon nombre de nos établissements, les parents ont pris l’initiative de fonder une école dispensant une éducation chrétienne et un enseignement traditionnel. Ce choix résulte du souci primordial d’offrir aux enfants une institution prolongeant et soutenant l’esprit de la famille catholique. De cette franche collaboration entre l’école et la famille chrétiennes naissent les vocations sacerdotales ou religieuses et les futurs parents. 

A Rouen, les débuts de la fondation remontent à 1988 et, deux ans plus tard, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X assume le projet. Le premier prêtre à porter le titre de directeur académique s’annonce administrativement en 1990.

La communauté de Rouen s’agrandissant, de grands travaux s’organisent pour déménager l’école en 2004 dans des bâtiments tout neufs, plus grands et plus adaptés.  L’école peut accueillir raisonnablement une bonne quarantaine d’enfants.

JUSTEMENT, À PROPOS DE L’EFFECTIF DE L’ÉCOLE, OÙ EN ÊTES-VOUS ?

A vrai dire, l’effectif de notre école a toujours été variable. Pour vous donner une idée, à mon arrivée en 2009, nous comptions 17 élèves. En 2020, nous enregistrons aussi 17 élèves, mais dans l’année scolaire 2013-2014 nous avons atteint la plus grande entrée avec 36 élèves. Entre temps, les années se suivent et ne se ressemblent pas, oscillant entre une vingtaine ou une trentaine d’élèves.

POURQUOI N’ARRIVEZ-VOUS PAS À STABILISER L’EFFECTIF DE VOTRE ÉCOLE ?

Pour les parents d’élèves se pose assez rapidement la question de l’école secondaire. Deux solutions se présentent alors. La première possibilité est de rester sur place et de fréquenter pour les garçons les pensions comme l’école saint Jean-Baptiste à Camblain l’Abbé (62) ou l’école de Sainte-Marie près de Saint-Malo (35), et pour les filles l’internat avec le Cours Sainte Catherine de Sienne à Saint Manvieu-Norrey (14) ou le cours Notre-Dame des Victoires à Le Hérie La Viéville (02). La deuxième possibilité consiste à déménager près des écoles secondaires. De 2009 à 2014, l’effectif des élèves n’avait cessé de croître pour la joie des professeurs et des paroissiens. Une école primaire communique vraiment une fraîcheur et une vitalité dans une communauté. Mais avec l’ouverture de deux nouvelles écoles secondaires, l’une à Nantes et l’autre à Bailly, des familles ont choisi de s’implanter près de ces écoles.

Mes autres confrères, également directeurs d’écoles primaires, rencontrent ce phénomène nouveau qu’est le départ de nombreuses familles. Ainsi les prieurés voient-ils dans leur école primaire des bancs d’élèves assez clairsemés.

COMPRENEZ-VOUS VRAIMENT LE CHOIX DE CES FAMILLES ?

Comme on dit en Normandie, peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Des familles veulent éviter l’inconvénient du pensionnat pour diverses raisons, dont l’aspect économique. Seulement, plusieurs inconvénients surgissent et font réfléchir. Par exemple, les logements de la région parisienne deviennent hors de prix, alors que la vie en province, dans le rayon d’une centaine de kilomètres autour de Paris, reste plus accessible financièrement, sans oublier la qualité de vie incomparable.

Prenez la ville de Rouen, capitale de la Normandie, la cité médiévale par excellence dans laquelle Jeanne d’Arc veille et prie. Cette ville est centrale pour des visites innombrables et inoubliables.

En une heure environ selon les destinations, vous êtes à Dieppe l’Aventurière avec son port de pêche des Terre-Neuvas, dans la ville de Honfleur la Charmante en arpentant ses rues pavées, à Deauville la Distinguée avec sa longue robe de plage de sable fin, dans les hauteurs d’Étretat la Sauvage avec ses falaises prodigieuses et époustouflantes, à Fécamp la Raffinée avec le palais de la Bénédictine, à Lisieux la Pieuse avec la Petite Thérèse, sur la côte du Havre l’Impressionniste avec une mer éblouissant constamment les passants par des jeux de lumières et de couleurs, sans oublier les boucles de la Seine dévoilant par ses méandres les abbayes normandes.

Abbé Sébastien Cartier.

 

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Dimanche 31 janvier : Messe à 10 h 00

28 Janvier 2021 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #Messe

Messe à 10h00 le dimanche 31 janvier 2021

4 ème dimanche après l'Epiphanie  (vert, 2ème Classe)

Dimanche de la septuagésime.

Après la Messe : Conférence spirituelle.

 

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Le mystère de l’Incarnation (2)

26 Janvier 2021 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles, #catéchisme

Le mystère de l’Incarnation que la liturgie nous a fait revivre avec le cycle de Noël, est une source inépuisable de contemplation. Pour faciliter cette considération, deux articles résument les principaux enseignements de l’Eglise sur ce sujet.

 

Trois mystères inséparables : l’Incarnation, l’Eucharistie, la communion.

 

Si l’étude du mystère de l’Incarnation nous a révélé les convenances du plan divin, c’est-à-dire le bien-fondé de ce mystère, eu égard au péché de nos premiers parents que Notre-Seigneur est venu effacer, l’étude conjointe de l’Incarnation, de l’Eucharistie et de la communion va nous manifester l’harmonie qui existe entre ces trois mystères.

En quittant, pour ainsi dire, le sein de son Père, afin de mener une vie terrestre, le Verbe éternel s’est manifesté de trois manières dans les créatures. Il a fait sa demeure en Notre-Seigneur, il la prolonge dans l’Eucharistie et il la continue dans l’âme qui le reçoit dans la sainte communion. Du Ciel, le Verbe éternel est venu dans le sein de Marie ; du sein de Marie, il descend dans les mains du prêtre, et des mains du prêtre, il se rend dans l’âme du communiant : telles sont les trois étapes de Jésus-Christ en ce monde.

Est-ce que les bergers de la crèche se doutaient que 2000 ans après la naissance de l’Enfant Dieu, il y aurait des hommes assez privilégiés pour recevoir dans leur cœur, celui qu’ils avaient eu la joie de voir ? Se doutaient-ils que ce petit enfant, couché sur la paille, allait se rendre par le plus étonnant des miracles dans l’âme des communiants, grâce au souffle fécond du sacerdoce chrétien ?

Oui, Bethléem, « la maison du pain », se retrouve dans les édifices catholiques, que ce soit dans de somptueuses cathédrales ou dans de modestes chapelles et oratoires. Et là, les âmes qui ont faim de Dieu se nourrissent du pain descendu du Ciel. Dans le tabernacle, enveloppé dans les langes eucharistiques, l’Enfant de la crèche reçoit toujours les hommages des riches et des pauvres, des petits et des grands ; et les anges du Ciel ne cessent de répéter autour de l’autel le cantique de la bonne nouvelle : « Gloria in excelsis Deo. Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. » (Lc 2,14) Le mystère de l’Incarnation se perpétue dans le mystère de l’Eucharistie.

Du sein de son Père, le Verbe de Dieu se voyait déjà revêtu de l’humanité, instrument de sa tendresse pour les hommes, et il savourait déjà les délices de son union avec chacune de nos âmes. L’Incarnation et l’Eucharistie, ce sont deux visions bien douces pour le regard du catholique fervent.

Si la contemplation de ces trois mystères : l’Incarnation, l’Eucharistie et la communion humilie notre intelligence, elle est propre malgré tout à susciter en nous un amour ardent à l’égard du divin Maître.

Et s’il nous est impossible de pénétrer le fond de ces mystères, il nous est possible de découvrir les liens qui les unissent entre eux.

Ressemblance d’origine entre ces trois mystères

Les trois mystères de l’Incarnation, de l’Eucharistie et de la communion ne se réalisent que par le concours simultané de Dieu et de la créature : de Dieu, qui en est la cause principale et efficace, de l’homme qui consent à l’action divine.

A la parole de Marie : « Je suis la servante du Seigneur », Dieu est descendu en son sein.

A la parole du prêtre qui dit : « Ceci est mon corps. Ceci est le calice de mon sang », Notre-Seigneur se rend présent sur l’autel sous les voiles de l’hostie et sous l’apparence du vin.

Au catholique qui ouvre son cœur pour recevoir Notre-Seigneur dans la sainte communion, Notre-Seigneur se rend présent dans son âme.

De même que l’ange Gabriel a dit à Marie : « Le Fils de Dieu naîtra de vous » ; de même que Notre-Seigneur a dit aux Apôtres : « Ceci est mon corps. Faites ceci en mémoire de moi » ; de même Notre-Seigneur dit aux catholiques en état de grâce : « Prenez et mangez ». Dans ces trois mystères, Dieu demande le consentement de sa créature.

Maintenant si l’on regarde le milieu dans lequel ces mystères s’accomplissent, on peut observer que :

– c’est une Vierge qui conçoit l’homme-Dieu et cette conception miraculeuse consacre la gloire de la virginité et l’enrichit des prérogatives de la maternité ;

– c’est sous les voiles d’une blanche hostie que Notre-Seigneur se rend entre les mains du prêtre. Par sa blancheur, l’hostie évoque à son tour la pureté de Jésus qui se rend sur l’autel au moment de la consécration.

Ainsi, en doit-il être du communiant. Il doit à son tour tendre vers une pureté toujours plus grande pour être toujours moins indigne d’approcher d’un Dieu si pur et si saint.

Comme le disait Mgr Izart : « S’il fallut le sein d’une Vierge pour recevoir celui qui réside dans le sein de Dieu ; s’il fallut au Fils de Dieu et de Marie l’asile inviolé des espèces eucharistiques, de quelle délicatesse de sentiments, de quelle pureté de corps, de quelle intégrité d’âme, le communiant ne doit-il pas entourer la personne sacrée de Jésus-Christ ? Oui, sainteté de l’innocence conservée ou sainteté de l’innocence recouvrée par le repentir, c’est là le vêtement d’honneur que Jésus nous demande pour [nous unir à] lui. 1 »

Ressemblance de nature entre les mystères de l’Incarnation, de l’Eucharistie et de la communion

Dans ces trois mystères, il y a un aspect visible qui cache un aspect invisible, et c’est l’aspect invisible qui est le plus important.

Dans l’Incarnation, ce qui est visible, c’est l’humanité de Notre-Seigneur. Mais en réalité, derrière l’humanité se cache sa divinité. En Notre-Seigneur, nous voyons un homme, mais la foi nous apprend qu’il est Dieu. Il n’y a en lui qu’une personne et c’est une personne divine. Ainsi, sa divinité est cachée sous les voiles de son humanité.

Dans l’Eucharistie, l’aspect visible, c’est ce qui paraît être du pain. Mais la réalité est tout autre, car derrière les saintes espèces se cache Notre-Seigneur revêtu de son corps glorieux. Ainsi, extérieurement, on dirait du pain, mais en réalité c’est Notre-Seigneur qui est là présent.

Si dans le mystère de l’Incarnation, la divinité de Notre-Seigneur est cachée derrière les voiles de son humanité, si dans le mystère de l’Eucharistie, Notre-Seigneur est caché sous les voiles de l’hostie, dans le mystère de la sainte communion, Notre-Seigneur est aussi caché dans l’âme du communiant.

Mais si Notre-Seigneur, tout en étant caché, est présent dans l’âme du communiant, ce n’est pas pour rester inactif. Il désire y occuper la place qu’il mérite. Le Verbe incarné désire se substituer petit à petit à nous. Comprenons que le Dieu qui remplit le cœur du communiant est trop grand pour qu’il y souffre la présence d’un rival. Dieu désire être tout pour lui. Ainsi chaque communiant est invité à réaliser ce que saint Paul disait aux Colossiens : « votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col 3, 3) ; ou encore ce qu’il disait aux Philippiens : « pour moi, vivre c’est le Christ. » (Ph 1, 21)

Quand nous regardons ce qui se passe au fond de l’âme du communiant, nous voyons que Notre-Seigneur le soutient et le divinise. Aussi, le communiant doit en retour glorifier Notre-Seigneur en le manifestant. Comme le disait encore Mgr Izart : « Puisque la communion fait de nous le voile du Christ (voile dans la mesure où l’on ne le voit pas), ne soyons jamais le tombeau qui le cache, soyons l’instrument qui le manifeste. (…) Marchons sur les traces de cette belle légion de saints et de saintes qui ont été ou qui sont encore dans le monde les hosties rayonnantes et sanctifiantes de Jésus-Christ 2! » Oui, Notre-Seigneur resplendit à travers le voile de l’humilité, de la pureté, de la charité, du dévouement des âmes généreuses qui le reçoivent avec un cœur bien disposé.

Ressemblance d’extérieur et de physionomie

Enfin la similitude des trois mystères de l’Incarnation, de l’Eucharistie et de la communion se révèle, par trois traits principaux, dans ce que l’on peut appeler leur aspect extérieur ou leur physionomie.

C’est le propre de notre âme d’être tout entière dans notre corps et tout entière dans chacune de ses parties. De même, le Verbe de Dieu, en prenant possession de la nature humaine, l’envahit-il jusque dans ses plus intimes profondeurs. La divinité du Christ est totalement présente dans chaque partie de son humanité.

Si l’on regarde maintenant ce qui se passe dans la sainte Eucharistie, la foi nous enseigne que Jésus est présent tout entier sous les espèces eucharistiques et tout entier dans la moindre parcelle.

Eh bien ! lorsqu’on reçoit la sainte communion, Notre-Seigneur ne localise pas sa présence soit dans notre corps, soit dans notre âme séparément. Il est tout entier dans notre corps pour en purifier et maîtriser les penchants, pour déposer en lui un germe d’immortalité. Et il est aussi présent tout entier dans notre âme, et tout entier dans chacune de nos facultés : il communique à notre esprit des lumières particulières, il met dans notre cœur des affections plus pures et plus fidèles, il pénètre dans notre volonté pour en corriger les faiblesses et pour lui imprimer plus de pugnacité dans le combat. Ainsi, Notre-Seigneur saisit le communiant dans la totalité de son être. Bien sûr que cette action de Dieu dans l’âme du communiant dépend des dispositions de celui-ci. Dieu ne pénètre dans l’âme qu’autant que celle-ci le lui permet. Il ne la transforme en lui qu’autant que l’âme le laisse agir. Toutes les attaches déréglées à la créature empêchent malheureusement souvent Notre-Seigneur d’embellir l’âme autant qu’il le souhaiterait.

On peut encore retrouver une autre ressemblance entre ces trois mystères.

Le Verbe incarné avait deux vies : une vie de béatitude dans sa divinité, une vie de souffrances dans son corps mortel. Et ces deux courants de vie circulaient dans la personne du Verbe simultanément, parallèlement et sans mélange.

Ce contraste entre l’humanité du Sauveur en proie à la douleur de la crèche à la croix, et sa divinité remplie d’un bonheur ineffable, se retrouve dans le mystère de l’Eucharistie entre le corps de Jésus et les espèces sacramentelles. Le corps de Notre-Seigneur est désormais impassible et immortel ; il est glorieux ; mais les saintes espèces peuvent être malheureusement souillées dans des cérémonies sacrilèges.

Et si l’on regarde maintenant l’âme du chrétien qui communie : elle est comme nous l’avons dit enrichie de grâces extraordinaires, mais en même temps, elle peut rester en proie à de grandes souffrances. La présence réelle de Jésus dans l’âme n’élimine pas le combat à mener pour rester fidèle à Dieu. Aussi, à certains moments, le communiant peut se trouver en proie à la maladie, aux tentations, aux attaques diverses du démon, aux épreuves spirituelles. Dans ces moments douloureux, il faut se souvenir de ce que disait saint Paul : « c’est lorsque je suis faible, que je suis fort. » (2 Co 12, 10)

Enfin la dernière caractéristique commune à ces trois mystères, c’est qu’ils sont ou doivent être indestructibles.

Depuis le jour de l’Incarnation du Verbe dans le sein de Marie, le Verbe de Dieu n’a pas quitté sa sainte humanité. La mort même fut impuissante à briser leur union. Même après la mort de Notre-Seigneur, son âme est restée unie à sa divinité ainsi que son corps.

De même, aussi longtemps que les saintes espèces ne subissent pas les atteintes de la corruption, elles renferment Jésus-Hostie.

C’est là encore une précieuse leçon pour ceux qui communient. Jésus si parfaitement uni à son humanité, si attaché au lien sacramentel dans la sainte Eucharistie, ne vient dans l’âme du communiant qu’avec le désir d’y demeurer toujours. Comme le dit saint Augustin, « il ne nous quitte jamais que si nous le quittons nous-mêmes » ; c’est-à-dire qu’il ne part que lorsque l’âme le chasse par le péché mortel. Pour éviter ce malheur, supplions Notre-Seigneur de nous donner la grâce de lui rester fidèle et de préférer la mort à la souillure.

Aussi, suivons cette exhortation de Mgr Izart : « Restons fidèles à Jésus-Christ à l’heure où les fidèles se font si rares ! Restons fidèles à son amour à l’heure où l’égoïsme rapetisse ou dessèche tant de cœurs ! Restons fidèles à la vertu chrétienne à l’heure où des licences sans nom, pareilles à des torrents impurs, entraînent le monde aux abîmes ! Restons fidèles à celui qui est le bien, le vrai et le beau, à l’heure où se fait autour de nous un mélange scandaleux de vices et d’erreurs ! Et à l’heure où le dégoût et le désespoir font tant de précoces victimes, restons fidèles à la douce espérance que la communion met dans nos âmes comme un gage de l’éternelle félicité 3! »

Abbé Patrick Troadec

 

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Le mystère de l’Incarnation (1)

24 Janvier 2021 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles, #catéchisme

Le mystère de l’Incarnation que la liturgie nous a fait revivre avec le cycle de Noël, est une source inépuisable de contemplation. Pour faciliter cette considération, deux articles résument les principaux enseignements de l’Eglise sur ce sujet.

Les convenances de l’Incarnation

La vie de Dieu est un mystère pour nous. Dieu est Lumière, mais cette lumière est pour nous éblouissante ; elle reste inaccessible. Dieu habite « une lumière inaccessible », nous dit saint Paul : Lucem habitat inacessibilem (1 Tm 6, 16). En conséquence, l’imprudent qui « voudrait scruter les profondeurs de Dieu se verrait écrasé sous le poids de sa gloire » (Pr 25, 27).

Aussi dans la vie spirituelle, il importe de ne pas chercher à vouloir comprendre parfaitement les mystères divins. Dieu étant infiniment au-dessus de nous, il n’est pas étonnant de ne pas saisir parfaitement qui il est. Comme le dit l’auteur de l’Imitation de Jésus-Christ au livre IVe, Dieu peut faire plus que ce que l’on peut concevoir. Ce qu’il attend de nous, c’est que nous ayons une foi profonde et une vie pure. Aussi, reconnaissons en toute simplicité nos limites.

Cependant, si Dieu est par lui-même inaccessible, il nous a envoyé son Fils pour nous le faire connaître. « Personne n’a jamais vu Dieu, dit saint Jean, mais le Verbe de Dieu, Fils unique du Père, nous l’a fait connaître. » (Jn 1, 18)

Le Verbe incarné est, ne l’oublions pas, le premier-né de toute créature (Col 1, 15), celui qui est avant tout et au-dessus de tout. Il résume en lui toute la création. Il est le modèle et la perfection de tout (Ep 1, 10). Il est l’objet des complaisances du Père (Mt 3, 17). Le reste ne vaut qu’en lui et que par lui. C’est donc Notre-Seigneur qui va nous permettre de connaître Dieu sans pour autant épuiser son mystère.

Si la connaissance de Dieu dans sa vie intime est impénétrable, nous pouvons en revanche découvrir la convenance de certains mystères de la religion, ainsi que les liens qui unissent les mystères entre eux, les choses étant supposées telles qu’elles sont. Dieu aurait pu faire les choses autrement. Il aurait pu ne pas s’incarner, il aurait pu nous sauver sans souffrir, mais il a voulu s’incarner, il a voulu souffrir. Et les théologiens et les auteurs mystiques ont montré le bien-fondé du plan divin.

Nous allons donc rechercher pourquoi le Verbe s’est incarné et admirer les convenances du plan divin, puis nous verrons comment l’Incarnation révèle plusieurs attributs et notamment, sa toute-puissance, sa sagesse, sa bonté et sa justice. Enfin nous essaierons de voir l’harmonie de trois mystères inséparables : l’Incarnation, l’Eucharistie et la communion.

Le motif de l’Incarnation

 

Avant de sonder les perfections du Verbe fait chair, essayons de nous rappeler pourquoi il s’est incarné.

Le premier homme a péché. Il était sorti des mains de Dieu, libre, innocent, saint, mais abusant de sa liberté, il s’est séparé de Dieu pour se tourner de manière déréglée vers les biens d’ici-bas. En conséquence, il s’est retrouvé dépouillé de la grâce, blessé dans ses facultés naturelles, condamné à la privation éternelle du souverain bien qu’il avait offensé, et aussi au tourment éternel des sens qu’il avait voulu satisfaire par des jouissances désordonnées.

En soi, le mal était irrémédiable. Car Dieu est le souverain bien, et le mal est la négation ou le refus du souverain bien. Celui qui commet le mal dit non à Dieu, il refuse de se soumettre à lui. En conséquence, il se sépare de Dieu. Le péché se définit comme « aversio a Deo, conversio ad creaturam » (I-II a 4, q 87). Le détournement de Dieu et la conversion c’est-à-dire l’attache déréglée à la créature.

Dieu se doit donc de punir le mal pour satisfaire sa justice, mais l’homme ne peut – hélas ! –satisfaire lui-même, le péché lésant la majesté d’un Dieu infini. Mais si la justice divine exige un châtiment infini, sa miséricorde sollicite un immense pardon.

Le Fils de Dieu, prenant en compassion l’humanité déchue, résolut de la relever et de la sauver. Il dit à son Père : « O Père, vous ne vouliez plus de ces offrandes, de ces sacrifices, qui ne sont pas suffisamment dignes de vous. Mais vous m'avez formé un corps. Et pourquoi me l’avez-vous donné ? Car je viens, ô Père, accomplir votre volonté. Vous exigez que je vous l’offre en sacrifice… me voici : Ecce venio, in capite libri scriptum est de me ut faciam, Deus, voluntatem tuam. En tête du livre de ma vie, il est écrit que je dois, ô Père, faire votre volonté ; ainsi je le veux, parce qu’il vous est agréable (He 10, 5-7 ; cf. Ps 39, 7-9). »

La réalisation du mystère

 

Pour accomplir ce dessein de salut de l’humanité, Dieu résolut de venir en ce monde dans le sein de la Vierge immaculée. Ainsi, la sainte Vierge se trouve à la cime de la création. C’est par elle que le Verbe entre dans le monde. Dès qu’il se présente, elle l’accueille, elle l’adore ; humble, docile, pure, aimante, elle s’ouvre et se livre à lui selon toute l’étendue de ses volontés.

« O Jésus, Dieu amour, Dieu donné par amour, qu’il est doux de penser que le cœur de cette Vierge a été la première étape en venant en ce monde pour le racheter de sa faute 1! »

L’étape suivante est pour Jésus une vie douloureuse de la crèche à la Croix, de Bethléem au Golgotha. Jésus l’accepte généreusement et même avec joie.

Cependant, pour bénéficier du salut qu’il a mérité à l’homme, celui-ci doit ouvrir son cœur à l’action de la grâce et dès qu’il le fait, Notre-Seigneur est comblé de joie.

Voilà donc l’outrage de l’homme, fait à Dieu, pleinement effacé ; et la gloire de Dieu, que devait chanter la création, un instant compromise, abondamment réparée au point que l’Eglise chante le Samedi saint : « O felix culpa !, o heureuse faute ! »

Comment peut-on oser affirmer une chose pareille ? Certes, le péché originel a eu des effets désastreux. Il a entraîné la corruption de la nature en tout homme : l’obscurcissement de l’intelligence au point que l’homme en arrive à confondre souvent le bien et le mal et à chercher son bonheur dans la créature ; une plaie dans la volonté affectée de malice et portée à la révolte ; des plaies et des blessures dans les facultés sensibles affaiblies dans le concours qu’elles devaient prêter à la volonté, et se portant avec une violence effrénée vers les plaisirs coupables. Tout cela est vrai. Et en conséquence de cet affaiblissement de l’homme, combien d’hommes tombent dans le péché mortel avec toutes les conséquences dramatiques incalculables qu’il renferme : perte de l’amitié de Dieu, privation de la grâce sanctifiante et de tout mérite antérieurement acquis. Tout cela est vrai.

Mais à côté de tant de maux, le péché a eu aussi comme conséquence de mieux mettre en valeur les perfections de Dieu, qui sans lui, seraient demeurées obscures.

L’Incarnation, manifestation des attributs divins.

 

Saint Jean Damascène dit que l’Incarnation révèle à la fois la puissance de Dieu, sa bonté, sa justice et sa sagesse.

L’Incarnation, oeuvre de la toute-puissance divine.

Elle révèle la toute-puissance divine puisque Dieu se fait homme. Le fait d’unir en une seule personne deux natures si éloignées que sont la divinité et l’humanité, est la manifestation de la toute-puissance divine. La distance entre la divinité et l’humanité est telle que saint Paul parle d’anéantissement pour décrire l’Incarnation. Il dit : « Jésus-Christ s’est anéanti lui-même en revêtant la forme d’un esclave » (Ph 2, 6). Et si l’on se demande comment cela est possible, on peut répondre déjà par la parole de l’archange Gabriel à la sainte Vierge lorsqu’il lui dit que sa cousine Elizabeth est enceinte, elle qui était stérile et avancée en âge : « Rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 37). Voilà pourquoi saint Jean Chrysostome affirme : « Ne cherchez pas comment cela s’est fait : là où Dieu intervient, l’ordre de la nature est dépassé. Il l’a voulu, donc il l’a pu ; il est descendu vers nous : ce fut notre salut. 2 »

L’Incarnation, chef d'oeuvre de sagesse.

Etre sage, c’est proportionner les moyens à la fin. Est sage celui qui prend les bons moyens pour atteindre la fin qu’il s’est fixée. Mais il existe une sagesse encore plus élevée : c’est d’être capable non seulement de réparer le mal, mais de faire sortir le bien du mal.

Ce que tous les hommes devraient reconnaître, c’est que l’homme est un être déchu. L’homme a une nature d’être raisonnable, et pourtant l’on trouve bien peu d’hommes à vivre de façon vraiment raisonnable. Blaise Pascal l’avait déjà souligné.

Et plus les hommes nient l’existence de Dieu, plus ils ont du mal à se vaincre, à se dominer, à dompter leurs passions, à assurer une pleine maîtrise d’eux-mêmes. C’est l’indice que la nature humaine, livrée à ses seules forces, est inclinée vers le mal. L’homme par nature est égoïste, orgueilleux, charnel.

Or Dieu a créé un univers pleinement harmonieux, ordonné. Il n’y aurait donc que l’homme qu’il aurait « raté », lui qui est pourtant le roi de la création ? Cela est insoutenable. C’est donc l’indice que Dieu n’a pas créé l’homme dans l’état où il est aujourd’hui. Par conséquent, il est bien déchu d’un état originel dans lequel il vivait dans l’ordre. Et la foi nous confirme que l’homme a été destitué d’un état de perfection par un acte de désobéissance à Dieu.

Dès lors quel sera pour la sagesse divine le moyen de résoudre le grand problème du mal ? Certains pensent : Dieu n’avait qu’à oublier le péché et faire comme s’il n’avait pas eu lieu. En réalité, le mal étant la négation du souverain Bien, Dieu doit exiger une satisfaction proportionnée au mal. Et voilà pourquoi Dieu dans sa sagesse a résolu de s’incarner.

L’homme ayant péché par orgueil, Dieu s’est humilié. L’homme ayant désobéi, Notre-Seigneur obéit ; l’homme ayant goûté un plaisir défendu, Notre-Seigneur boira un calice d’amertume jusqu’à la lie.

Ces leçons ont été comprises tout au long de l’histoire de l’Eglise par les chrétiens fervents et surtout par les saints. Ils ont à leur tour cherché à suivre le divin Maître sur les sentiers de l’humilité, de l’obéissance, de la mortification, de la croix portée avec amour.

L’Incarnation, oeuvre de la bonté divine.

 

L’Incarnation est non seulement une œuvre de la toute-puissance divine, de sa sagesse, mais aussi de sa bonté.

Dieu se fait homme pour que l’homme retrouve l’amitié de Dieu et soit rendu participant de sa nature divine.

Saint Paul dans son Epître aux Ephésiens dit bien que l’Incarnation est une œuvre de la bonté infinie de Dieu : « Dieu, qui est riche en miséricorde, poussé par l’amour extrême dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts par nos péchés, nous a rendu la vie en Jésus-Christ, par la grâce duquel vous êtes sauvés, et il nous a ressuscités avec lui et nous a fait asseoir dans le Ciel en Jésus-Christ, pour faire éclater dans les siècles à venir les richesses surabondantes de sa grâce par la bonté dont il a témoignée en Jésus-Christ. C’est par la grâce, en effet, que vous êtes sauvés en vertu de la foi, et cela ne vient pas de vous, puisque c’est un don de Dieu ; cela ne vient pas davantage de nos œuvres, afin que nul ne s’en glorifie, car nous sommes son ouvrage, étant créés en Jésus-Christ, dans les bonnes œuvres dont Dieu a établi le programme, pour que nous le mettions en pratique. » (Ep 2, 4-10)

Dans le chapitre suivant, saint Paul souhaite que les fidèles « puissent connaître l’amour de Jésus-Christ envers nous, amour qui surpasse toute connaissance » (Ep 3, 19).

L’Incarnation est non seulement une œuvre de la toute-puissance divine, de sa sagesse, mais aussi de sa bonté.

Dieu se fait homme pour que l’homme retrouve l’amitié de Dieu et soit rendu participant de sa nature divine.

Saint Paul dans son Epître aux Ephésiens dit bien que l’Incarnation est une œuvre de la bonté infinie de Dieu : « Dieu, qui est riche en miséricorde, poussé par l’amour extrême dont il nous a aimés, lorsque nous étions morts par nos péchés, nous a rendu la vie en Jésus-Christ, par la grâce duquel vous êtes sauvés, et il nous a ressuscités avec lui et nous a fait asseoir dans le Ciel en Jésus-Christ, pour faire éclater dans les siècles à venir les richesses surabondantes de sa grâce par la bonté dont il a témoignée en Jésus-Christ. C’est par la grâce, en effet, que vous êtes sauvés en vertu de la foi, et cela ne vient pas de vous, puisque c’est un don de Dieu ; cela ne vient pas davantage de nos œuvres, afin que nul ne s’en glorifie, car nous sommes son ouvrage, étant créés en Jésus-Christ, dans les bonnes œuvres dont Dieu a établi le programme, pour que nous le mettions en pratique. » (Ep 2, 4-10)

Dans le chapitre suivant, saint Paul souhaite que les fidèles « puissent connaître l’amour de Jésus-Christ envers nous, amour qui surpasse toute connaissance » (Ep 3, 19).

L’Incarnation, oeuvre de la justice de Dieu.

 

Comment la justice de Dieu se manifeste-t-elle dans l’Incarnation ?

Elle se manifeste en Notre-Seigneur qui vient en ce monde réparer nos fautes. Il vient comme victime de nos fautes. En se faisant homme, Jésus-Christ, le Verbe incarné, va pouvoir payer toute la dette due à Dieu par le péché. En tant que personne divine, il peut poser des actes d’une valeur infinie. Il peut donc effacer l’injure faite à la majesté divine, en lui offrant une réparation d’une valeur infinie. Certes, le moindre acte du Verbe incarné eut suffi pour assurer cette réparation, mais ce qui eut suffi à la stricte justice ne suffit pas à son amour. Pour manifester plus parfaitement son amour, il est allé jusqu’à endurer sa Passion et sa mort.

Et par là-même, il a aussi vaincu le démon. Il l’a annoncé en ces termes : « Le prince de ce monde va être jeté dehors. » (Jn 12, 31) Certes, Dieu n’a pas enlevé au démon tout pouvoir, saint Paul a même prédit le progrès dans le mal vers la fin des temps : « Dans les derniers jours surviendront de mauvais moments. Les hommes, en effet, seront égoïstes, cupides, fanfarons, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, impies, sans frein, cruels, ennemis du bien, traîtres, emportés, gonflés d’orgueil, amis du plaisir plus qu’amis de Dieu, sous les dehors de la piété dont ils auront renié le pouvoir. » (2 Tm 3, 1-5) Il s’agit d’« hommes à l’esprit perverti, réprouvés pour ce qui est de la foi. » (2 Tm 3, 8-9)

Et c’est précisément dans cette impiété que le démon trouva son juste châtiment : la mort à laquelle il voue Jésus-Christ marque la fin de son règne. C’est ce que la liturgie de l’Eglise rappelle dans la Préface de la croix : « Seigneur, Père saint, Dieu tout-puissant et éternel, vous qui avez voulu sauver le genre humain par l’arbre de la croix, afin que ce qui avait causé la mort fût cause de la vie, et que celui qui par le bois avait triomphé (à savoir le démon), fût, par le bois, vaincu à son tour, par le Christ Notre-Seigneur. »

Ainsi Notre-Seigneur a effacé la tache originelle et apaisé la juste colère de Dieu en se faisant homme et en mourant pour nous sur la croix. Et il a en même temps humilié le démon en faisant en sorte que ce qui semblait être sa victoire fut en réalité sa défaite. En mettant à mort le Christ, le démon croyait l’avoir vaincu pour toujours. Or, c’est par sa mise à mort qu’il a lui-même été vaincu.

On peut ajouter que la justice de Dieu apparaît en ce qu’il a voulu que le démon fût vaincu par cette même nature humaine qu’il avait portée au mal. Il avait séduit un homme et, par ce seul homme, corrompu toute la descendance d’Adam, eh bien ! son empire sera ruiné par un homme qui infusera la grâce à toute âme qui acceptera de se laisser guider par lui.

Ainsi, on peut dire que l’Incarnation est vraiment le chef-d’œuvre de la justice infinie de Dieu.

Et de notre côté, en reconnaissant que Notre-Seigneur est Dieu, n’oublions pas de reconnaître qu’il est non seulement le Dieu des individus, le Dieu des familles, mais qu’il est aussi le Dieu des sociétés. Dieu a créé à l’homme avec une nature sociale. La société a donc des devoirs à lui rendre. Aussi, nous devons supplier le bon Dieu que Jésus-Christ, le Verbe incarné, en tant que créateur des peuples comme des individus, retrouve ses droits sur les nations. Puissent enfin les nations accepter la science du salut comme nous le disons dans le Benedictus : « Ad dandam scientiam salutis plebi ejus, in remissionem peccatorum. Pour faire connaître à son peuple la science du salut, en vue de la rémission des péchés. » (Lc 1, 77)

(A suivre)

Abbé Patrick Troadec

 

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Dimanche 24 janvier : Messe à 10 h 00

21 Janvier 2021 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #Messe

Messe à 10h00 le dimanche 24 janvier 2021

3 ème dimanche après l'Epiphanie  (vert, 2ème Classe)

 

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Le lieu du baptême du Christ enfin rendu à l’Eglise

19 Janvier 2021 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

En Terre Sainte, les franciscains ont pu célébrer la messe à l’endroit même où le Christ a été baptisé pour la première fois depuis un demi-siècle. Le site de Qasr al-Yahud, transformé en un champ de mines après la guerre des Six-Jours, est redevenu un lieu de prière confié à l’Eglise.

 

« Nous sommes heureux, en ce jour si particulier, que la custodie de Terre Sainte, après plus d’un demi-siècle, ait pu retourner dans l’église Saint-Jean-Baptiste, avec l’aide de Dieu », se réjouit le Père Mario Hadchity, religieux franciscain en charge de la paroisse de Jéricho.

Le 10 janvier 2021 restera en effet marqué d’une pierre blanche, car depuis plus d’un demi-siècle, la messe n’avait pas été célébrée dans l’église de Qasr Al-Yahud, sur les bords du Jourdain, à l’endroit même où le Christ fut baptisé par Jean le Baptiste.

Pour l’occasion, Mgr Leopoldo Girelli, nonce apostolique en Israël et à Chypre, et délégué apostolique pour Jérusalem et la Palestine, a assisté à la messe célébrée par le custode de Terre Sainte, le père Francisco Patton.

« Les derniers prêtres à célébrer la messe ici furent un Anglais, le père Robert Carson, et un Nigérian, le père Silao Umah. Cinquante-quatre ans plus tard, nous écrivons une nouvelle page dans l’Histoire, pour témoigner que ce lieu, jadis transformé en champ de guerre, en champ de mines, est redevenu un champ de paix, un champ de prière », a rappelé avec émotion le custode de Terre Sainte, dans son homélie.

Le site, actuel, vénéré comme étant celui du baptême du Seigneur, a été acquis par la custodie en 1932, mais ce n’est qu’en 1956 qu’une modeste église dédiée à saint Jean-Baptiste a été construite, et confiée aux religieux franciscains du couvent de Jéricho.

En 1967, lors du déclenchement de la guerre des Six-Jours, l’endroit fut transformé en un champ de mines de cinquante-cinq hectares, et les franciscains furent contraints de fuir précipitamment le couvent.

Trente-trois ans plus tard, en l’an 2000, un accès a été ouvert à titre exceptionnel au pape Jean-Paul II, lors de son voyage apostolique en Terre Sainte.

En 2011, les autorités israéliennes ont rendu le site accessible aux pèlerins, mais ce n’est qu’en janvier 2018 qu’une association – Halo Trust – a décidé de s’atteler aux nécessaires travaux de déminage, qui se sont achevés à la fin du mois d’octobre 2018.

Deux ans plus tard, en octobre 2020, les clés de l’église ont été remises à la custodie, qui envisage « une réouverture prochaine aux pèlerins, qui pourront trouver dans cette église située au cœur d’une palmeraie, un endroit propice au recueillement et à la prière », selon les mots du père Patton.

(Sources : custodie de Terre Sainte/Vatican News – FSSPX.Actualités)

 

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Bulletin de la croisade eucharistique du mois de janvier 2021

17 Janvier 2021 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #annonces, #articles, #calendrier

Bulletin de la croisade eucharistique du mois de janvier 2021
Bulletin de la croisade eucharistique du mois de janvier 2021
Bulletin de la croisade eucharistique du mois de janvier 2021
Bulletin de la croisade eucharistique du mois de janvier 2021
Bulletin de la croisade eucharistique du mois de janvier 2021
Bulletin de la croisade eucharistique du mois de janvier 2021
Bulletin de la croisade eucharistique du mois de janvier 2021
Bulletin de la croisade eucharistique du mois de janvier 2021

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Dimanche 17 janvier : Messe à 10 h 00

14 Janvier 2021 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #Messe

Messe à 10h00 le dimanche 17 janvier 2021

2ème dimanche après l'Epiphanie (vert, 2ème Classe)

Action de Grâces après la Messe.

 

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L’avortement est la première cause de mortalité dans le monde

12 Janvier 2021 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles

Notre époque est farcie de chiffres. Tout est mesuré, catalogué, nombré : la vie humaine tout entière est rattachée aux chiffres. Les statistiques sur tout et n’importe quoi s’affichent régulièrement. Cependant, l’on préfèrerait en ignorer certaines.

 

Mais malheureusement les abaques, les tableaux, les courbes sont devant nous et imposent l’impitoyable crudité de leur lumière. Les statistiques mondiales de l’avortement permettent de comprendre à quel point le monde est sous la coupe du malin.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) étale les chiffres... pour déplorer que trop d’avortements sont faits dans des conditions mauvaises et dangereuses pour les femmes. Mais elle avoue qu’entre 2010 et 2014, il y a eu près de 56 millions d’avortement par an. Depuis 2014, les chiffres n’ont pas fléchi.

En 2019, le nombre de morts recensé approchait les 60 millions. Mais la première cause de mortalité mondiale, les maladies cardiaques, a fait moins de 10 millions de morts. Mêmes réunies, les 10 premières causes de mortalité n’ont pas fait autant de victimes que l’avortement.

L’Europe compte aujourd’hui 740 millions d’habitants : c’est le nombre d’enfants avortés dans le monde sur les 15 dernières années. Mais ils n’apparaîtront jamais sous la rubrique : décès. Ils restent hors de ces statistiques de mortalité.

D’ailleurs, l’on évite de dire qu’ils ont été tués : c’est seulement une grossesse qui s’est interrompue. Ils sont déshumanisés jusque dans les abaques et les courbes de la santé.

Cette déshumanisation gagne inévitablement ceux qui vivent dans un monde qui permet un tel massacre : presque la moitié des morts sur une année. Ce n’est pas la fin d’une civilisation : elle est déjà morte, et sur ses ruines s’édifie la cité de l’homme qui s’est fait dieu.

(Sources : who.int/ined.fr/Lancet – FSSPX.Actualités)
 

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Une croisade vitale

10 Janvier 2021 , Rédigé par Chapelle Saint Grégoire-le-Grand Publié dans #articles, #Messe, #annonces, #calendrier

Le 21 novembre 2020, en la fête de la Présentation de Marie, la Fraternité Saint-Pie X a lancé une croisade de prière pour la liberté de la messe et pour les vocations. Dans le monde entier sont récités quotidiennement des rosaires à cette intention vitale. Et ce, jusqu’au Jeudi saint, 1er avril 2021.

 

Mais qui comprend vraiment l’urgence de cette croisade ? Qui en saisit le mieux la puissance ? Ce ne sont pas ceux que l’on croirait de prime abord.  

En revanche, ceux qui veulent confiner la messe de toujours, pour des raisons sanitaires, parce qu’ils craignent que la beauté de sa liturgie sacrée ne soit épidémique, 

Ceux qui souhaitent interdire la communion sur les lèvres, pour des raisons prophylactiques, parce qu’ils redoutent que le respect dû à la présence réelle ne soit contagieux,  

Ceux qui s’efforcent d’isoler la Tradition, pour des raisons antiseptiques, parce qu’ils savent qu’elle est éminemment transmissible, en particulier auprès des jeunes lassés par le post-modernisme post-décadent,  

Ceux-là saisissent combien est redoutable une croisade de prière, avec pour seule arme le chapelet ! Comme David muni d’une fronde dérisoire, face à Goliath gigantesque et grotesque, pour finir.  

Les timorés objecteront qu’il s’agit d’un combat inégal, d’une guerre asymétrique… prétextes pathétiques que repousseront ceux qui se savent au service de Celle qui est « terrible comme une armée rangée en bataille » (Ct 6, 9). 

La croisade ou la débandade ! Il n’y a pas de « juste milieu », seulement une indigne médiocrité. 

Voilà pourquoi nous récitons tous les jours notre rosaire dont chaque grain est un petit grain de sable capable de bloquer la pire mécanique à broyer les âmes.  

Voilà pourquoi nous égrenons avec ferveur notre chapelet, comme autant de petits cailloux aptes à renverser des géants. 

Voilà pourquoi nous méditons les mystères de ce rosaire dont chaque Ave est un salut – filial et martial – adressé à Celle dont le Cœur immaculé à la fin triomphera !  

Abbé Alain Lorans

(Source : DICI n° 403 - FSSPX.Actualités)

 

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